Tentée par un mode de vie différent, qui contraste avec cette société de consommation qui nous pousse chaque jour à acheter — puis jeter — toujours plus, je suis devenu un freegan au fil des ans et sans même m’en rendre compte.
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Sur la route, nomade depuis un an et demi, j’ai eu le temps de réfléchir et de questionner plus profondément mes aspirations futures. Ayant développé une certaine certitude sur les priorités qui devraient maintenant régir mes choix de vie, j’ai décidé de partager avec vous ces quelques mots sur le freeganisme, un concept qui donne aujourd’hui plus de sens à mon parcours, et plus généralement à ma vie.
Qu’ est-ce qu’être freegan ?
freeganisme est né en 1999 aux États-Unis, lieu sacré de la surconsommation et de la culture jetable, où 40 à 50% des aliments ne sont pas consommés Le . Ce mouvement, désormais international, met en lumière les incohérences du système économique actuel et sa surproduction, à travers — entre autres choses — la démonstration de l’absurde.
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La solution à la faim dans le monde se trouve dans les poubelles de New York.
freeganisme (ou gratuivorisme en français) est un mot anglais dérivé d’une contraction de libre (libre) et végétalien (végétalien). Cette philosophie est basée sur des considérations éthiques (mettre fin à la maltraitance animale et au gaspillage alimentaire, lutter contre la pollution environnementale…)et des considérations non économiquesPlongée à Bracciano, près de Rome Le , bien que de plus en plus d’adeptes de cette philosophie trouvent une solution. efficace pour atténuer la crise.
Plus précisément, les freegans récupèrent les déchets qu’ils consomment, recyclent, partagent ou redistribuent. Ces découvertes peuvent être de nature alimentaire, mais couvrent des domaines beaucoup plus vastes, tels que l’électronique, le mobilier… La participation limitée de ces gratuivores dans le système économique est motivé par un retour à une simplicité volontaire de vie , en vue de construire une plus grande solidarité et de préserver l’environnement .
Enfin, la philosophie freegan va bien au-delà de la simple lueur, puisque le mouvement développe au fil du temps des activités plus étendues, telles que l’ouverture de magasins gratuits, des actions vertes telles que la velorution (entre autres) ou sociale (liée au logement…), et est progressivement structurée en tels que Food not bombes.
Stéréotypes et critiques :
Toute bonne idée connaît son lot de destructeurs. Par exemple, les freegans doivent faire face à de nombreux stéréotypes véhiculés par le système éducatif, qui nous a appris dès leur plus jeune âge qu’il est faux de récupérer dans les ordures, alors qu’il est tout à fait naturel de jeter des aliments encore consommables, dans un monde où 805 millions de personnes souffrent de sous-puissance approvisionnement (source : F.A.O.).
Les médias ne sont pas en reste. Les journaux alimentent leurs lecteurs sur ces faits inhabituels, y compris les gros titres — les vendeurs — évoquent de jeunes marginaux qui mangent littéralement dans des poubelles . Entre deux concours de cuisine à la télévision, nous sommes rapidement saisis par le côté déshonorant du descheétarisme. Et bon appétit bien sûr.
D’ autre part, accusés de bénéficier du système, car par définition improductif, et pire, impropre à consommer , les freegans n’ont pas toujours une bonne publicité. Peut-être serait-il plus sain de nous demander quelle fin pour résoudre le problème ?
Enfin, certains critiques soulignent la concurrence qui entrerait en jeu avec des personnes vraiment dans le besoin (sans-abri…). Quand nous savons que de nombreux freegans redistribuent la nourriture qu’ils pêchaient, organisent des actions de solidarité et placent le partage au cœur de leur philosophie , ce argument ne tient plus la route pendant une longue période.
Ma sortie freegan :
Alors oui, maman, papa, je suis un freegan, et pour tout te dire, ça fait longtemps.
Mais non, maman, papa, je ne mange pas à la poubelle . En tout cas, ce n’est pas ce que vous devriez vous souvenir.
Imaginez plutôt que je sauve de ces chariots macabres, la récolte d’un mois de ces petits producteurs de bananes. Celles que j’ai rencontrées à Madagascar et qui, pour 30 euros par mois, vendaient leurs productions aux géants de la mondialisation, pour finir dans nos bennes à ordures . Que nous décidions de garder les yeux fermés ou non, c’est ainsi que notre monde fonctionne.
Essayez de comprendre que grâce à cela, je serai en mesure de continuer à regarder dans le visage, ces mamans de grandes familles qui se tuent pour nourrir leurs enfants, tous partout dans le monde, mais qui me couvrent de bonne nourriture quand ils me trouvent à leur porte.
Essayez de pénétrer dans mon univers pendant quelques secondes, réalisant que je ne peux pas bouger devant toutes ces merveilles du monde, tout en continuant à contribuer à sa dévastation .
J’ espère que vous serez en mesure de discerner les mérites de mes choix de vie à partir de compteurs. Enfin, j’espère même que vous serez en mesure de vous réjouird’être les parents d’un enfant heureux, et libre de vivre sa vie comme il le jugera bon .
Aujourd’hui, j’ai réussi à recentrer ma vie sur mes besoins réels, en étant capable de me libérer de ces nécessités qui ne l’étaient pas. J’ai le plaisir de me lever tous les matins avec un sourire sur mes lèvres, sachant que je vais profiter de chaque seconde de ma journée , lentement, simplement, et sachant que je ne laisserai pas derrière moi un monde pire qu’à ma naissance . I avoir l’occasion et le luxe de dire que je vis maintenant d’accord avec moi-même, et je souhaite que vous puissiez le comprendre.
Mbabane, capitale du Swaziland (Afrique australe) Et pour aller plus loin, vous pouvez lire mes articles sur la plongée sous-marine (gleaning alimentaire) et la plongée de table (récupération de nourriture directement accessible) !
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